Across the Bay : Dans les baskets d'un coureur
- 4 minutes de lecture - 776 motsIl y a deux semaines, suite à ma sortie longue (19 miles / 30km) en préparation du marathon de San Francisco qui s’est très bien passée, j’ai eu une douleur au niveau du tibia droit. A chaque pas une grimace sur mon visage… Je pensais que cela allait passer très vite (3-4 jours), mais bien que la douleur a nettement diminée, elle n’est pas totalement absente lorsque je sollicite un peu trop mes jambes…
Ayant un planning de course chargé, la moindre petite blessure peut impacter plusieurs courses et à l’approche de mon premier marathon je ne prends pas ça à la légère ! J’ai donc décidé de marcher les 5 kilomètres de “Across the Bay” à San Francisco, plutot que d’en courir 12 et agraver l’état de ma jambe. Ne pouvant viser un chrono avec ma patte folle, j’ai profité de la situation pour prendre mon appareil photo afin de faire partager de l’intérieur une course à pieds.
J-1 : Finalisation de la préparation
Sur une petite course (moins de 20 kilomètres), pas besoin de faire de sacrifices (nourriture, bière, sommeil), c’est une partie de rigolade. Sur un semi marathon, étant donné que je vais chercher à améliorer mon temps, je ne néglige pas trop la qualité de la nuit précédant la course. J’imagine que je serais encore plus vigilant les jours précédant mon premier marathon ;)
En complément de l’aspect “hygiène de vie” d’avant course, il ne faut pas négliger sa tenue :) Inspection de la météo, choix du t-shirt, des chaussures, accrochage du dossard sur le T-shirt et on peut se glisser dans son lit. Peut importe l’heure du lit, le réveil sera dur !
H-2 : Réveil
Suivant la distance entre le lit et la ligne de départ, il est nécessaire de se lever 2 à 3 heures avant ce dernier. En l’occurrence, réveil à 5h en ce dimanche 10 Juillet pour être certain d’être à l’heure pour le “laché de coureurs” (7h). C’est parfois l’étape la plus compliquée, mais aussi une des plus brèves de la “journée du coureur” :)
H-1.5 : Direction la ligne de départ
Suivant le lieu, le moyen de locomotion varie : voiture de location, taxi ou bus comme ce matin :
Bus de 5h42 (plus fréquenté que je l’aurais pensé) :
Arrivée à la ligne de départ à 6h30 :
Il n’y a pas foule, mais le soleil est bien là ;)
Heure H : Go go go !!!
A l’heure du départ, la densité de paires de baskets a nettement augmentée, le stress aussi parfois (mais là aucun risque étant donné que je marche…). Tout le monde est impatient de courir et regarde l’heure, l’hymne nationale retentie et hop c’est l’heure du “laché de coureurs” !
Une petite montée pour s’échauffer :
Quel coin idéal pour courir (ou marcher :/) :
Si je n’étais pas pénalisé par ma jambe, j’aurais traversé le pont en courant !
6 ans et 41 minutes pour courir les 5 kilomètres, pas mal du tout :
Sur les bords des routes, les spectateurs ne sont pas nécessairement nombreux mais certains d’entre eux ne prennent pas leur rôle à la légère (que ce soit pour encourager un proche ou des inconnus) en préparant des déguisements ou pancartes (parfois humoristiques) :
“Tu n’es pas encore prêt d’arriver #courplusvite” ou encore plus drôle “Va y comme s’il y avait un Pokemon à la ligne d’arrivée”.
“T’es sur la bonne voie”
H+X : L’arrivée, enfin !
Une centaine de mètres avant l’arrivée, j’ai été surpris (et probablement pas autant que l’intéressé) par cette pancarte joliement décorée :
“Ca a été un long parcours, mais voici l’arrivée..” avec un test de grossesse positif.
La vraie arrivée (enfin en vraie elle n’était pas floue … j’aurais du m’arrêter pour la photo…) :
Aussitôt la ligne d’arrivée franchie, direction les bénévoles afin d’avoir à boire, à manger et la médaille :
Ensuite direction l’appartement pour se “reposer”, se doucher et continuer de profiter de sa journée :)
J+1 : Et ensuite ?
Entre quelques heures après la course et les jours qui suivent, on pense déjà à la prochaine course planifiée ou à planifier.
Quand on commence la course à pieds, on aime pas, on trouve ça dur. Si on passe cette étape des premiers mois difficiles, notre corps ressentira le besoin de courir, on y prendra plaisir et notre égo aura ce besoin de toujours décrocher un meilleur temps et d’obtenir de nouvelles médailles à ajouter à la collection.
Note : En voyant les résultats du 5km, si j’avais pu courir, la seconde place était nettement à ma portée … mais la santée avant tout !