Quelle déception !
- 4 minutes de lecture - 836 motsTout le monde sait que je cours, la plupart des gens savent que je cours beaucoup, et certains savent également que je m’étais fixé comme objectif 2016 de courir le marathon de San Francisco (certes pas le plus simple pour commencer, mais un marathon reste un marathon).
Des amis ayant couru le marathon de Paris, et fait d’honorables chronos pour leurs premières partiticipations, ça m’a motivé à m’inscrire également à un marathon. Jusqu’à présent le semi-marathon avait été mon objectif, et je continuais sur cette distance que je maitrise afin d’améliorer mon chrono. Je me suis cependant décidé de me fixer un nouvel objectif, franchir le cap du marathon, la distance reine de la course à pieds. Je me suis donc inscrit au marathon de San Francisco le 20 Avril et j’ai aussitôt adapté mon programme d’entrainement pour être prêt le 31 Juillet, jour de la course. Fini les semaines avec 1 ou 2 entrainements, place à 3 ou 4 entrainements par semaine afin d’être le mieux préparé pour le jour J.
L’entrainement se passait bien, j’ai même pu réaliser de très beaux chronos à deux courses auxquelles j’ai participé pendant ma préparation au marathon (un 5 miles à San Jose, et un semi marathon à Seattle). Le 26 Juin j’ai couru ma sortie longue à San Jose. 30 kilomètres par 25-30 degrés. Un début difficile et lent car je ne savais pas trop où courir, puis une seconde moitié rapide suite au fait que je me suis “incrusté” dans une course ayant lieu dans la ville. L’allure moyenne de cette longue sortie m’avait redonné confiance en moi pour le marathon. J’étais fatigué après cette sortie, mais rien d’anormal étant donné que j’essaie de toujours me donner à fond peu importe la distance. Cependant, environ deux heures après la fin de l’effort, une fois que mon corps était complétement refroidi j’ai ressenti une douleur entre le mollet et le tibia. J’ai d’abord pensé que c’était une petite douleur “normale” qui allait passer rapidement, mais jour après jour, elle ne me lachait pas.
Une bonne semaine après, je me décide de googler ma description de la douleur, et ni une ni deux, cela correspond à une blessure connue et facile à identifier : la périostite tibiale. Les raisons de cette blessure peuvent être multiples : mauvaise technique, chaussures usées, augmentation importante de la distance … et la seule solution, le repos (de quelques semaines à plusieurs mois). C’est une blessure très populaire chez les coureurs, pas grave si soignée correctement mais très pénalisante. J’ai eu la confirmation de tout ce que j’avais vu sur Internet par un médecin spécialisé dans le sport. Il fallait donc que je me repose.
Cette blessure arrivant presqu’au pire moment, pas suffisement tôt pour être sur d’avoir assez temps de se repréparer, pas suffisement tard pour devoir abandonner. J’avais donc 5 semaines (de doute) avant mon marathon pour soigner cette blessure et me remettre en forme, ce qui est très tendu niveau planning, mais “Challenge accepted”. Afin de me préparer au mieux, j’avais prévu de me reposer un mois, puis me tester, enfin tester mon tibia la semaine précédent le marathon. J’ai donc arreté la course à pieds pendant un mois comme prévu, cependant ce n’était pas facile. L’envie de sortir courir était en permanence dans mon esprit, et les nombreux coureurs que je vois chaque jour, chaque heure, ne m’aidaient pas à “oublier” la course à pieds… J’éprouvais tellement le manque de ce sport que j’avais l’impression d’etre une personne différente, inactive et fainéante.
Cette semaine était la semaine précédent le marathon, c’est également ma semaine test. Mon tibia sera t-il prêt à accepter le choc de mon corps à chaque enjambée sur quelques kilomètres ? Le sera t-il pour 42.195 kilomètres ? Une question stressante pour moi, mais p****n qu’est ce que j’ai envie de courir, un mois sans, c’est insupportable ! (Oui! la course à pieds est un sport addictif)
J’ai donc fait un premier test de 5 kilomètres dimanche, le résultat était plutôt positif. J’avais donc prévu de recourir deux fois dans la semaine : 10km mardi et 5 (max) jeudi. Hier j’ai couru ce 10km, et peu avant la fin de mon entrainement j’ai ressenti cette fameuse douleur au tibia anéantissant mon espoir de courir mon premier marathon (bien que dans ma tête, il m’a fallu plusieurs heures pour me mettre à l’idée que j’étais hors-jeu). Malheureusement, la périostite tibiale l’emportera sur ma participation à ce marathon, une victoire pour cette garce, mais elle n’a clairement pas gagné la guerre.
J’abandonne donc cette participation au marathon avec tristesse, mais je dois penser à ma santé en priorité et aux autres courses planifiées pour les prochains mois. J’espère me remettre à courir sérieusement le plus rapidement possible, mais je reste prudent. Je vais cependant pouvoir me concentrer sur le vélo (et peut-etre la natation) pendant les prochaines semaines.
Ce post ne contient ni photos ni humour, il est peut-être inintéressant, mais j’avais besoin d’écrire sur le sujet …