Speedgoat 28k – 1936m D+ : Course de montagne en Utah
- 4 minutes de lecture - 769 motsM’étant mis sérieusement au trail il y a environ un an et ayant vraiment adoré ce type de course à pieds, je passe de plus en plus de temps en pleine nature le weekend pour mes sorties longues. En plus d’échapper pendant quelques heures à la vie citadine, cela me permet de décompresser et de profiter de la nature aux environs de San Jose. Il y a de nombreux parcs protégés avec bien souvent du relief (idéal pour pimenter mes entraînements) et une faune et flore bien différente de ce que j’avais l’habitude de voir en France.
Après avoir réussi avec succès mon premier ultra marathon (50km) en début d’année, je m’étais fixé un autre défi, aller courir en montagne où l’altitude et la technicité du terrain rendent la pratique de la course à pieds bien plus compliqué que ce à quoi je suis habitué. Pour cela, je me suis inscrit à une course ayant lieu près de Salt Lake City. Cette course s’appelle Speedgoat, elle porte le nom de son organisateur Karl “Speedgoat” Meltzer, un des meilleurs ultrarunner américain (maintenant en retraite sportive). Il y a la version 50 kilomètres et une version courte de 28 kilomètres. Etant donné que la course de 50km est l’une des plus dures des USA sur cette même distance, j’ai décidé de m’inscrire à la course de 28 kilomètres.
Le matin de la course, je me suis levé à 5h45, j’ai mangé un petit déjeuner totalement inadapté : une barre de céréales (Clif) de 68 grammes / 260 calories et un café. C’est moins que ce que je mange au petit déjeuner lorsque je ne fais pas de sport, alors quand cela précède une course difficile … Pour info, je savais que mon petit déjeuner était inadapté mais je n’avais plus de petit déjeuner prêt à emporter (je mange habituellement des flocons d’avoine, avec du lait, du beurre de cacahouètes et des fruits secs) et l’hôtel ne devait pas de petit déjeuner à l’heure où je devais prendre la route pour rejoindre le départ de la course.
La course avait lieu à Snowbird, à environ 30 minutes de mon hôtel. Je suis arrivé environ 30 minutes avant le départ de la course fixé à 7h30. À peine 100 mètres après le départ, nous commençions déjà à prendre de l’altitude et le manque d’oxygène se ressentait. Le départ et l’arrivée de la course étaient à 2400m d’altitude et le point le plus haut culminait à 3340m. En plus de l’altitude, le terrain était très technique : de la neige en montée et en descente, des pierres “mobiles” mais aussi des passages très pentus où l’on grimpe “à quatre pattes“…
Le ravitaillement :
Courir sur la neige était nouveau pour moi, c’est clairement glissant mais on s’y habitue. Pour les descentes, on pouvait se laisser glisser si on avait pas peur d’avoir froid aux fesses.
La technicité du terrain a beaucoup fait travailler mes appuis. Vers la moitié de la course, ma cheville droite commençait à me gêner lors des descentes techniques (j’avais peur de me faire une entorse) et un peu plus tard dans la course je souffrais au niveau du genou gauche intérieur (sensation d’une aiguille enfoncée dans le genou quand je grimpais ou descendais des sections raides). Ces douleurs m’accompagneront jusqu’à la fin de la course … NB: Ma douleur au genou durera jusqu’au Mardi soir (la course était le samedi).
À l’arrivée se trouvait Karl, l’ultrarunner organisateur de la course, qui high-five (tape dans la main) les coureurs sur la ligne d’arrivée :
Après avoir fini ma course, j’ai essayé de récupérer le mieux possible et aussi de soulager ma douleur au genou qui était très douloureuse lors de la montée/descente d’escalier. J’ai eu l’occasion de tester un équipement professionnel de récupération musculaire (Normatec) pendant 10 minutes, puis je me suis fait massé pendant 30 minutes. Cela n’a pas aidé à diminuer la douleur, mais le lendemain je n’avais aucune courbature, donc ça à bien aidé pour la récupération. Par contre j’ai eu mal au crâne pendant les 24h suivant la fin de la course, et cela est probablement du à une mauvaise hydratation pendant et après l’épreuve.
Note à moi même : Il faut vraiment que je passe plus de temps à m’échauffer, m’étirer et à faire du renforcement musculaire si je veux limiter le risque de blessures … Mais qu’est ce que c’est chiant à faire …
Liens :
- Résultats de la course (32ème sur 78)
- Album photo de l’événement (je ne suis pas sur les photos mais cela montre bien l’environnement où la course à eu lieu)